Une enquête montre que les TNS sont insuffisamment protégés

Le Groupe Prévoir a conduit une enquête pour mieux connaître les conditions de travail et de protection des travailleurs non salariés (TNS). Ceux-ci ont été interrogés sur leur comportement et leur ressenti en matière de santé, de protection familiale, mais aussi de couverture retraite ou de protection contre les risques majeurs.
Les résultats de l’enquête, dévoilés le 14 janvier, montrent que 60 % des TNS ont continué de travailler durant les douze derniers mois alors qu’ils auraient dû s’arrêter pour raison de santé : 21 % ne l’ont fait qu’une seule fois mais, pour 39 %, cette situation s’est répétée à plusieurs reprises. En comparaison, une étude européenne avait montré que ce taux était de 44 % chez les salariés.
Pour 29 % des TNS ayant continué à travailler alors qu’ils auraient dû s’arrêter pour raison de santé, la raison avancée est l’absence de couverture en cas d’arrêt de travail.
Parmi ces TNS, on retrouve une forte proportion de chefs d’entreprise (71 %). D’une manière plus globale, les personnes qui ne travaillent pas seules sont davantage exposées à ce phénomène (70 % des personnes ayant entre 3 et 5 salariés contre 54 % des personnes travaillant seules).
Les professionnels de l’hôtellerie-restauration et du loisir (65 %), ceux de l’industrie (66 %) et les personnes travaillant dans le service aux particuliers ont davantage été contraints de travailler malgré leur mauvais état de santé. A l’inverse, les professionnels de la santé et du paramédical, qui peuvent moins facilement prendre ce risque, ne sont que 47 % à avoir continué leur activité malgré leur état de santé.
En termes de protection pour des arrêts maladie, les TNS font part d’une situation parfois précaire : une personne sur deux ne se considère pas suffisamment protégée en cas d’arrêt de travail (51 %). Il s’agit plus particulièrement de jeunes travailleurs (56 % des moins de 35 ans), de commerçants ou assimilés (57 %) et de personnes exerçant dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration (59 %) et des services aux particuliers (63 %).
Conséquence, 25 % des sondés estiment qu’ils ne profiteront pas d’une retraite en bonne santé.