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« Mieux vaut payer l’impôt plutôt que de mal investir »

mercredi 21 novembre 2012, par thomas

Toutsurlesimpots.fr I 21/11/2012

Toutsurlesimpots.com : Comment réduire aujourd’hui son imposition ?

Edouard Petitdidier : Il existe deux mécanismes qu’il faut bien distinguer. D’un côté l’impôt sur le revenu et de l’autre l’impôt de solidarité sur la fortune. Ensuite, les revenus considérés peuvent être différents : soit un salaire, soit des dividendes ou des placements. Selon tous ces critères, les possibilités de défiscalisation offertes au contribuable varient. En effet, celui qui se paye, un chef d’entreprise, va pouvoir mieux contrôler son imposition même si la nouvelle loi de finances durcit la fiscalité. Le salarié va en revanche avoir plus de mal à diminuer son imposition. Il perçoit un revenu net imposable (RNI) tandis que le chef d’entreprise choisit son revenu net imposable en se versant un salaire, des dividendes ou encore en ne touchant rien.

Aujourd’hui, la partie des revenus composée des placements chamboule l’imposition globale. Celui qui essaie d’optimiser son imposition doit donc faire attention à cette partie des placements. La suppression du prélèvement forfaitaire libératoire a en effet changé la donne. Pour un cadre supérieur, l’imposition des intérêts au barème de l’impôt sur le revenu va ainsi faire augmenter la taxation de ces placements à 41 ou 45% au lieu d’un prélèvement forfaitaire libératoire de 24%. Le contribuable doit donc éviter les comptes-titres, les comptes à terme ainsi que les livrets. Sur cette partie placements, il va donc falloir travailler sur des enveloppes comme l’assurance vie, les contrats de capitalisation ou le plan d’épargne en action.

Avec le plafonnement global des niches fiscales à 10.000 euros inclus dans le Budget pour 2013, le contribuable dispose-t-il toujours de leviers pour optimiser son imposition ?

Sur la partie salaires, il faut privilégier les plans d’épargne retraite populaire (PERP), les Sofica, c’est-à-dire les sociétés pour le financement du cinéma et de l’audiovisuel ou encore le Girardin social. Pour ces deux derniers, les avantages fiscaux seraient plafonnés à 18.000 euros et 4% du revenu imposable. Attention cependant à la sélection des produits, il est possible de perdre de l’argent en plaçant dans une Sofica et une requalification d’un Girardin n’est pas impossible !

En ce qui concerne l’investissement locatif, le contribuable devrait normalement pouvoir déduire de son impôt, hors plafonnement des 10.000 euros, les réductions obtenues lors de ses investissements « Scellier » de ces dernières années. Le dispositif Duflot, qui ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 18%, ne devrait d’ailleurs pas à mon avis prendre le relais du Scellier. En effet, la protection du locataire est très forte et la réduction d’impôt de 18% n’est pas suffisante pour couvrir le risque associé à l’investissement locatif.

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